Avec son plan « Ratatouille », Amazon cherche à redorer son image en France

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Confronté à plusieurs polémiques, Amazon aurait un plan pour redorer son image en France : le projet « Ratatouille », qui inclut des publicités télévisées, la promotion du Made in France sur son site ou la réalisation d’études positives sur l’impact économique du géant du e-commerce en France. Et si Blanche Gardin avait raison ?

Le 20 avril, la comédienne Blanche Gardin annonçait avoir refusé de participer à la prochaine saison du jeu LOL diffusé sur Amazon Prime Video. L’humoriste a expliqué refuser le cachet de 200 000 euros payé par Amazon pour une journée de travail par conviction, expliquant notamment que la multinationale « ne paye pas ses impôts en France », « émet 55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an », « utilise la main-d’œuvre des camps de concentration ouïghours », « détruit les emplois du petit commerce et toute la vie sociale qui va avec » et que « les emplois qu’elle crée en en détruisant d’autres sont des emplois éreintant dans des entrepôts déshumanisés ».

Amazon dit payer « sa juste part d’impôts »

Que ce geste soit fait pour le « buzz » ou réellement pour éveiller les consciences, le message engagé de Blanche Gardin sur Facebook a fait mouche. Avec 170 000 mentions j’aime, 16 000 commentaires et 81 000 partages, son post et ses arguments ont fait le tour des réseaux sociaux et des médias. Pour rappel, pour pouvoir regarder les films et séries produites par Amazon, il faut être abonné à Amazon Prime, un abonnement qui coûte 69,90 euros par an, et qui permet de se faire livrer gratuitement en 24 heures sur le site du géant du e-commerce… 

Amazon a d’ailleurs répondu à la comédienne via un communiqué laconique : « La déclaration de Mme Blanche Gardin publiée sur les réseaux sociaux contient des commentaires faux et inexacts à propos d’Amazon ». La multinationale dit payer « sa juste part d’impôts », sans préciser s’il s’agit de contributions directes (comme l’impôt sur les sociétés) ou de contributions indirectes (la TVA) et se targue d’être « le plus grand acheteur privé d’énergies renouvelables au monde ».

Le projet « Ratatouille » pour améliorer l’image d’Amazon en France

Mais le site fondé par Jeff Bezos ne devrait pas s’arrêter là. Selon des journalistes du site américain Bloomberg, Amazon a un projet de relations publiques bien particulier pour renforcer son image en France, où l’entreprise n’est pas aussi populaire qu’ailleurs en Europe. Ce plan de com’ appelé « Ratatouille » déjà lancé il y a trois ans inclut une douzaine de sous-projets, dont la promotion des produits fabriqués en France vendus sur Amazon et des études qui prétendent montrer l’impact économique positif des entrepôts Amazon. L’objectif ? Améliorer d’une manière générale l’image du géant du e-commerce dans l’Hexagone.

Une étude mandatée par Amazon auprès de Roland Berger auprès des commerçants locaux autour d’un entrepôt Amazon d’Augny, près de Metz a ainsi montré un « impact neutre » pour 84% des commerçants. Pas de quoi se vanter ! Une autre enquête, auprès des employés montre que « 8 employés d’Amazon sur 10 recommanderaient d’y travailler. » Pourtant, partout en Europe, les grèves se multiplient dans les entrepôts d’Amazon, où les salariés réclament notamment des hausses de salaire. Pour rappel, lors du premier confinement, Amazon a également été accusé de mal protéger la santé de ses salariés en France et a dû suspendre ses activités pendant 5 semaines.

Selon une étude française de l’ancien secrétaire d’État au numérique Mounir Mahjoubi, Amazon détruit 2,2 emplois pour un emploi créé. Rien qu’en 2018 (année de l’étude), le géant américain de la distribution aurait ainsi détruit 7 900 emplois en France. Une étude américaine encore plus pessimiste estime que de 2008 à 2020, pour un poste créé dans le e-commerce aux États-Unis, 4,5 emplois ont été détruits dans le commerce traditionnel.

Légion d’honneur à Jeff Bezos : une décoration qui passe mal auprès de nombreux élus et commerçants indépendants 

Malgré ces polémiques, Amazon avance ses pions. En février, le président de la République Emmanuel Macron a décoré le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, de la Légion d’honneur. La Présidence française a depuis justifié cette décoration, expliquant que Jeff Bezos est « un partenaire des initiatives pour la protection du climat et de la biodiversité menées par la France, en particulier sur la protection des forêts ». Un honneur difficile à accepter pour de nombreux élus et commerçants alors que le commerce physique est grande difficulté et que le géant du e-commerce est régulièrement accusé de ne pas payer ses impôts, de détruire des emplois et la planète.

Plusieurs libraires français comme Frédéric Landes à Gourdon (Lot) ou les libraires des Héros de Papier à Saint-Marcellin (Isère) ont même décidé de prendre la parole pour s’indigner de cette décision. 

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En mars, Amazon a réussi à intégrer le Salon de l’agriculture de Paris, symbole de nos terroirs, avec un immense stand pour faire la promotion des producteurs français présents sur sa plateforme. Une opération de communication réussie qui renforce l’image d’une entreprise investie sur le sol français. Même logique pour « La Grande Boutique du Fabriqué en France », une page dédiée aux produits made in France sur le site français d’Amazon. Une rubrique qui génère très peu de ventes mais pourtant largement promue, selon les journalistes de Bloomberg.

Le meilleur coup d’Amazon pour se rapprocher des Français ? Racheter les droits de la Ligue 1 de football, la compétition de sports la plus suivie en France. Depuis 2021, il faut être abonné à Amazon Prime (et payer un supplément !) pour pouvoir regarder les matchs des meilleures équipes de foot françaises. Alors, jusqu’où ira Amazon pour faire acheter toujours plus ?

 

 

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