Légion d’honneur à Jeff Bezos : les raisons de la colère contre Amazon

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Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon et troisième fortune mondiale, a reçu en février la Légion d’honneur. Une décoration qui passe mal auprès de nombreux élus et commerçants indépendants alors que le géant de l’e-commerce contribue à fermer les commerces de proximité et dévitalise les centres-villes. Zoom sur les raisons d’en vouloir à Amazon.

Jeudi 16 février, le président de la République Emmanuel Macron a décoré le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, de la Légion d’honneur. La remise de cette décoration n’avait pas été rendue publique avant la parution d’un article du Point. La Présidence française a depuis justifié cette décoration, expliquant que Jeff Bezos est « un partenaire des initiatives pour la protection du climat et de la biodiversité menées par la France, en particulier sur la protection des forêts ». Un honneur difficile à accepter pour de nombreux élus et commerçants alors que le commerce physique est grande difficulté et que le géant du e-commerce est régulièrement accusé de ne pas payer ses impôts, de détruire des emplois et la planète.

Plusieurs libraires français comme Frédéric Landes à Gourdon (Lot) ou les libraires des Héros de Papier à Saint-Marcellin (Isère) ont même décidé de prendre la parole pour s’indigner de cette décision. Il faut dire que les raisons d’en vouloir à Amazon sont nombreuses…

Pour un emploi créé chez Amazon, entre 2 et 5 emplois détruits dans le commerce local

Selon une étude française de l’ancien secrétaire d’État au numérique Mounir Mahjoubi, Amazon détruit 2,2 emplois pour un emploi créé. En 2018 (année de l’étude), le géant américain de la distribution aurait ainsi détruit 7 900 emplois en France. Une étude américaine encore plus pessimiste estime que de 2008 à 2020, pour un poste créé dans le e-commerce aux États-Unis, 4,5 emplois ont été détruits dans le commerce traditionnel.

C’est sans compter que les emplois créés par Amazon sont des emplois précaires, avec des salaires bas et où les conditions de travail sont pénibles. Dans son entrepôt de Montélimar, Amazon n’arrive par exemple plus à recruter localement, les CDI restant en moyenne 2 ans et demi. Les livreurs, eux, sont soumis à un rythme épuisant, pouvant livrer entre 80 et 180 colis par jour !

Le roi de l’évasion fiscale

Selon les estimations de l’association Attac, Amazon dissimule 57% de son chiffre d’affaires réalisé en France, ce qui permet à l’entreprise de pratiquer une évasion fiscale massive en déplaçant la majeure partie de ses bénéfices dans des paradis fiscaux comme le Luxembourg. L’entreprise de Jeff Bezos a d’ailleurs déjà été visée par un redressement fiscal de 200 millions d’euros, qui portait sur des arriérés d’impôts et des pénalités sur ses activités allant de 2006 à 2010.

 

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Des activités dévastatrices pour l’environnement

Pour envoyer ses produits à travers le monde, Amazon génère chaque année des centaines de millions de trajets de camions, des millions de trajets en bateau et environ 48 000 trajets en avion, notamment pour assurer la  livraison en 48 heures. Ainsi, le bilan carbone annoncé par Amazon équivaut à 10% des émissions de la France. Un bilan largement sous-évalué car il ne prend pas en compte les émissions liées à la fabrication des 15 milliards de produits vendus par le géant du e-commerce.

Amazon est le plus gros pollueur du monde avec ses camions, ses avions mais aussi et surtout – on le sait moins – avec ses serveurs. Longtemps sa principale source de revenus, Amazon Web Services, sa filiale de services informatiques, héberge le plus de sites internet au monde, devant Google, Microsoft ou encore Alibaba. Cette activité émettrait chaque année l’équivalent des émissions de CO2 de la Norvège !

Parfois, les entrepôts Amazon sont construits sur des terres agricoles, ce qui accélère l’artificialisation des sols avec des conséquences graves comme des inondations. Pour convaincre les élus locaux, Amazon promet alors des milliers d’emplois et n’hésite pas à faire réaliser en sa faveur des enquêtes publiques et des études environnementales, souvent de façon déguisée car l’entrepôt est officiellement détenu par une société prête-nom.

MakeAmazonPay : un mouvement mondial

Dans le monde entier, une cinquantaine d’associations ont créé la coalition MakeAmazonPay pour obliger Amazon à payer ses impôts. En France, c’est l’association Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne) qui lutte la toute puissance d’Amazon en organisant régulièrement des manifestations et des actions « Amazon hors service » comme ci-dessous.

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