Après avoir évoqué la création d’un panier « anti-inflation » avec les grandes surfaces, le gouvernement réfléchit désormais à un « chèque alimentaire » pour aider les Français à faire leurs courses malgré l’inflation. Comme certaines fédérations, nous pensons que cette aide doit avant tout profiter aux commerces de proximité !
Face à l’inflation galopante, Emmanuel Macron avait annoncé faire du pouvoir d’achat la priorité de son second mandat. Durant sa campagne et depuis son élection, l’idée d’un « chèque alimentaire » a souvent été évoquée mais sans cesse repoussée. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire et Olivia Grégoire, la ministre en charge du Commerce, de l’Artisanat, ont d’abord cherché à faire travailler ensemble les acteurs de la grande distribution afin de limiter la hausse des prix sur un panier de produits de première nécessité. Une solution complexe à mettre en oeuvre et surtout qui profiterait uniquement aux grandes surfaces au moment même où les artisans (boulangers, bouchers, charcutiers…) et commerçants de proximité sont en grande difficulté.
Un chèque alimentaire qui serait dépensable uniquement chez les artisans, commerçants et agriculteurs
Joël Mauvigney, vice-président de l’Union des entreprises de proximité (U2P) et président de la Confédération Générale de l’Alimentation en Détail, qui représente 420 000 petites entreprises de proximité et notamment les commerces de bouche, s’est dit contre le panier-inflation, déclarant sur Europe 1 « qu’il y aurait plus de sens à avoir un chèque alimentaire dépensable là où on veut« , et notamment dans les commerces locaux !
De son côté, Christiane Lambert, présidente du FNSEA, va proposer un chèque alimentation de 100 euros au gouvernement sur le même principe que le chèque vacances ou le chèque énergie. Ce chèque serait réservé aux deux millions de ménages les plus modestes et serait surtout un moyen de soutenir les agriculteurs français. Ainsi, seuls les fruits et légumes français seraient concernés grâce à un système de QR code facile à utiliser sur les téléphones.
Chez Petitscommerces, nous allons plus loin et pensons que ce type d’aide doit être dépensable uniquement chez les artisans, commerçants et agriculteurs. En effet, et les études le montrent, c’est ce type d’activité qui contribue le plus à l’authenticité de nos centres-villes et de nos campagnes, favorisent le lien social, créent des emplois et font du bien à la planète. De plus, tous ces secteurs sont les premiers à souffrir de la crise liée à l’inflation et il est urgent de les soutenir eux aussi !
Comment mettre en place ce chèque alimentaire utilisable pour acheter des produits sains et l’économie de proximité ? Suite à la consultation menée à l’occasion des Assises du commerce, nous avions envoyé en avril 2022, une lettre à Emmanuel Macron afin de lui proposer de « soutenir le commerce local avec une carte cadeau subventionnée par l’Etat à dépenser uniquement dans les petits commerces« . Après avoir géré la 1ère opération solidaire pendant la crise de la Covid-19, Petitscommerces est une solution qui a fait ses preuves et qui est aujourd’hui plébiscitée par des dizaines de collectivités publiques avec le soutien de la Banque des Territoires. Et d’autres solutions existent ! Alors, partants ?
Lire aussi :
- Le Guide pratique pour aider les commerçants face à l’inflation
- Quand les villes incitent l’achat local grâce à des réductions dans les commerces
- Pourquoi il faut continuer à soutenir les petits commerces en 2023
Vous êtes une collectivité impliquée dans la revitalisation de votre centre-ville ou centre-bourg ? Nous vous aidons à soutenir le commerce local en installant la carte cadeau Petitscommerces sur votre territoire.