À la fin des Trente Glorieuses, Nevers comptait un quart d’habitants en plus (45.000 en 1975 contre 35.000 en 2015). Aujourd’hui, son record est en périphérie : le chef-lieu de la Nièvre est la ville moyenne française qui détient le plus de m² alimentaire de grande surface.
Un « tout périphérique » qui a fait, comme dans d’autres agglomérations françaises, une victime depuis 10 ans : le centre-ville et ses commerces de proximité abandonnés. L’année dernière, Nevers a réussi à inverser la tendance (26 ouvertures contre une quinzaine de fermetures de magasins dans le centre) et ne relâche pas ses efforts pour tenter de redonner vie à ses ruelles.
« Vente judiciaire », « bail à céder », « fin d’activité »… Durant la dernière décennie, les alentours de l’ancienne rue du commerce de Nevers ont tout eu du carnet de décès pour ses professionnels. Pourtant trois ans plus tard, la nouvelle mercerie de Martine ne s’est jamais aussi bien portée.
Grâce notamment aux choix de la ville : rénovation urbaine, plus de voies pour entrer dans Nevers que pour en sortir… Avant, c’était l’inverse et des places de stationnement pour les clients. Tout le travail de Geneviève Laurent, agent municipale spécialement dédiée aux développement des commerces de proximité et devenue une sorte de nounou pour les nouveaux arrivants.
Résultat : une vitrine de plus chaque mois en moyenne en 2018 dans le centre. Et Nevers tient peut-être déjà sa nouvelle botte pour entretenir cette dynamique : prendre en charge une partie du loyer d’un commerçant durant son année d’installation. Dole à 3 heures d’ici, le fait déjà.
Journaliste : Sina Mir
Source : RTL
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