Zoom sur ces foncières qui vont redynamiser nos centres-villes

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Les foncières de redynamisation commerciale, souvent portées par des sociétés d’économie mixtes, se multiplient partout en France. Depuis septembre 2020, 72 nouvelles sociétés foncières ont ainsi été créées par la Banque des Territoires. Zoom sur ces foncières qui pourraient changer la donne dans nos centres-villes et centres-bourgs.

En juin 2020, en réaction à la crise sanitaire, Bruno Le Maire annonçait le déploiement de « 100 foncières partout en France à l’aide de la Banque des Territoires pour rénover 6 000 petits commerces » sur cinq ans. « Ces foncières constituées avec les collectivités locales – les communes, les départements ou les régions – achèteront des locaux vacants ou des commerces sur le point de fermer, les rénoveront et les loueront à un tarif préférentiel à des commerçants cherchant un local. »

Moins de deux ans plus tard, l’objectif est bien avancé. Selon Frédéric Gibert, le coordonnateur du programme Action cœur de ville et du plan de relance des commerces à la Banque des territoires, 72 foncières de revitalisation commerciale ont été créées et une soixantaine sont déjà en activité.

Résultat ? Près de 1200 locaux sont actuellement en cours de rénovation dans 85 communes et 2000 locaux pourraient être rénovés d’ici à fin 2022, notamment en zone rurale, soit un tiers de l’objectif des 6000 commerces fixé par le gouvernement d’ici à 2025.

Voici des exemples de sociétés foncières qui redynamisent concrètement nos centres-villes, aux quatres coins de la France.

La Semaest à Paris, une pionnière désormais imitée

Précurseur de la revitalisation commerciale et partenaire historique de Petitscommerces, la Semaest (Société d’économie mixte d’aménagement de l’Est parisien) acquiert des locaux, les rénove, les loue à des commerçants et artisans indépendants, puis en assure la gestion.

La ville de Paris a souhaité aller plus loin en lui adossant en 2013 sa propre foncière : Paris Commerces, qui vient d’ailleurs d’être recapitalisée pour racheter les 79 locaux que la Semaest a redynamisés dans le cadre de l’opération Vital’Quartier 2.

Grâce à l’action simultanée sur les locaux commerciaux du parc locatif des bailleurs sociaux (avec le GIE Paris Commerces) et ceux du parc privé (avec la Semaest), la ville de Paris a ainsi installé près de 700 commerçants, artisans et associations dans la capitale. Parmi eux, l’épicerie portugaise Comptoir Saudade, le caviste Don Doudine, la poissonnerie Ebisu, ou encore la librairie L’Impromptu. Une vraie réussite qui inspire de nombreuses autres communes en France et en Europe !

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Portrait Petitscommerces de Michel et Fanny Kachintzeff de la Cave Don Doudine à Paris

Grenoble Alpes Métropole, une foncière prévue pour 2023

Grenoble Alpes Métropole travaille à la création d’ici à 2023 d’une foncière commerciale dans le cadre d’une Société d’économie mixte (SEM) aidée par l’EPFL-D (Etablissement public foncier local du Dauphiné).

Douze secteurs prioritaires ont déjà été identifiés. Selon les études, une intervention sur l’acquisition et la gestion de seulement 10 à 15% des locaux d’un quartier pourrait relancer l’intervention du secteur privé sur les autres locaux compte-tenu de la nouvelle commercialité donnée au quartier.

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Brest Commerces va redynamiser le centre-ville de Brest

Accompagnée par la Semaest, la Société d’Economie Mixte de Portage Immobilier (SEMPI) de Brest a souhaité à son tour créer sa foncière pour redynamiser le centre-ville brestois, comme l’explique très bien la vidéo ci-dessous.

Baptisée Brest Commerces, la foncière de la métropole brestoise permettra d’acquérir et de rénover une trentaine de locaux. Au cœur de Brest, ces locaux bien placés, mais souvent étroits, tout en longueur, nécessitent des travaux coûteux. L’utilisation d’une société foncière avec une approche à long-terme semble donc particulièrement adaptée.

À Béziers, la SAS Commerce Viaterra aux manettes

A Béziers, la SEM Viaterra, la Banque des Territoires et la Caisse d’Epargne se sont associées pour créer une nouvelle foncière destinée à redynamiser les commerces du centre-ville, la SAS Commerce Viaterra.

Selon le maire de Béziers, Robert Ménard, l’opération permettra d’acheter une vingtaine de commerces vacants et de les restaurer avant de les louer, en particulier dans le centre-ville de Béziers où le taux de vacance approche 15%. En tout, ce sont 5 millions d’euros qui seront investis durant les 5 prochains années.

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Dans la région Pays de la Loire, plusieurs foncières dont une dédiée au tourisme !

Les foncières de redynamisation commerciale ont le vent en poupe dans les Pays de la Loire. Pour aider le secteur du tourisme, très touché par la crise, la foncière Solution Immo Tourisme a été créée avec la région. Unique en France, elle propose aux propriétaires exploitants un portage temporaire de leurs actifs immobiliers avec une option de rachat lors d’un retour à meilleure fortune.

Dotée de 11 millions de capital, elle dispose d’une capacité d’investissement d’environ 35 à 40 millions d’euros. « Trente dossiers sont en cours d’examen, 10 en instruction active et 2 sont déjà en phase de contractualisation », selon Philippe Jusserand, directeur de La Banque des territoires pour les Pays de la Loire.

En Vendée, la foncière SAS Métropolys Oryon a elle pour objectif de ramener des services et des commerces au plus près des habitants, notamment dans le centre des villes du département.

Dans le Maine-et-Loire, la nouvelle « SAS Foncière redynamisation à l’échelle du Département de Maine-et-Loire » va de son côté mobiliser 8,6 millions d’euros pour redynamiser les commerces ruraux. 

Sur le même modèle, la foncière Centralités 44 a été créée en début d’année en Loire-Atlantique, tandis que d’autres foncières sont en train d’être créées dans les grandes agglomérations de la région comme Angers, Saint-Nazaire ou Nantes.

Oryon-Metropolys-Vendée

La SEM Vallée Sud Développement pour maintenir et dynamiser le commerce de proximité

Dans le sud de Paris, Vallée Sud Développement est une foncière de commerces qui acquiert, commercialise et gère des commerces dans différentes villes sur le territoire de Vallée Sud – Grand Paris (Antony, Clamart, Montrouge, Sceaux…).

Son objectif est de garantir une diversité de l’offre commerciale dans des nouveaux quartiers ou dans des centres villes déjà établis et de lutter contre la vacance. Dans le quartier du Panorama à Clamart, les commerces de proximité ont ainsi été placés au cœur du projet en tant que composante majeure de la qualité de vie des riverains avec pas moins d’une vingtaine de nouveaux commerces !

Vallée-Sud-Développement

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