Le rôle des petits commerces est bien plus grand qu’on ne l’imagine !

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Saviez-vous qu’un fleuriste de quartier peut aider une personne âgée à reprendre confiance en sortant de chez elle ? Qu’une épicerie de centre-ville peut être un refuge pour quelqu’un qui se sent en insécurité dans la rue ? Ou encore qu’un café de village peut devenir un véritable point d’appui pour les personnes en difficulté ? Tels sont les enseignements de l’étude EXCOM menée de 2023 à 2025, qui révèle l’ampleur des « externalités positives » des commerces de proximité.

L’étude EXCOM : une enquête inédite sur les externalités positives des commerces de proximité

Lancée par un consortium réunissant Altavia Foundation, Paris Commerces, la fondation Urbanis, Urbanis Aménagement et Datactivist, l’étude EXCOM (Externalités du commerce) a interrogé 324 commerçants dans plusieurs villes françaises (Paris, Saint-Ouen, Métropole Rouen Normandie.). Elle vise à qualifier et quantifier les externalités positives des commerces de proximité.

• Mieux comprendre le rôle social et solidaire des commerçants

Objectifs de l’étude

• Mesurer leur impact sur la sécurité et la dynamique de quartier

• Dresser un état des lieux de leurs pratiques écoresponsables

• Identifier des leviers d’action pour les élus et les managers de centre-ville

Des résultats bluffants qui témoignent du rôle social et solidaire des commerçants

🛡️ 85 % sont intervenus au moins une fois en cas de malaise ou d’accident dans la rue : de vrais « gardiens du quartier ».

70 % nettoient régulièrement les abords de leur boutique : un petit coup de balai (ou de jet d’eau) qui fait toute la différence pour le cadre de vie.

🤗 68 % des commerces discutent chaque semaine (ou plus !) de sujets personnels avec leurs clients : ils tissent du lien social de manière concrète.

🌱 39 % sensibilisent les clients à l’impact environnemental de leurs achats : ils s’engagent dans la transition écologique.

🤝 35 % ont déjà redirigé des clients vers des dispositifs d’aide sociale, révélant leur rôle solidaire.

Ces chiffres montrent déjà combien un commerce de proximité peut transformer le quotidien des habitants : c’est le café du coin qui rassure, la librairie qui sert de refuge, la boulangerie qui participe à la propreté de la rue, et bien plus encore. 

Six externalités positives qui font toute la différence

L’étude EXCOM met en avant six catégories d’apports des commerces au territoire :

🗣️ Animateurs de lien social

Les commerçants discutent, écoutent, créent du lien. Les commerçants sont souvent les premiers à repérer une personne isolée ou fragilisée.

❤️ Piliers de la solidarité locale

Donner un verre d’eau, proposer un café, accueillir une personne sans abri : une majorité de commerçants se transforment ponctuellement en relais d’aide sociale.

🎉 Moteurs de la vie de quartier

Organisation d’événements, entraide entre voisins, petits services rendus (réception d’un colis, prêt de matériel…) : rien de tel pour dynamiser une rue ou un centre-ville !

🚑 Garants de la santé et de la sécurité

Présents toute la journée, les commerçants veillent sur la rue et peuvent intervenir ou prévenir rapidement les autorités en cas de situation d’insécurité ou d’accident.

♻️ Acteurs engagés pour l’environnement

Certains ont réduit leurs déchets, d’autres proposent des emballages réutilisables, d’autres encore sensibilisent directement leurs clients. Bref, les commerçants agissent à leur échelle pour une consommation plus responsable.

🌸 Contributeurs à l’espace public

Ils nettoient devant leur pas-de-porte, aménagent une jolie vitrine, fleurissent le trottoir, participent parfois à la préservation d’un bâtiment historique.

Chaque commerce ne remplit pas toujours les six rôles à la fois, mais la majorité en endosse plusieurs. Et c’est tout un écosystème local qui s’en retrouve renforcé ! 

L’énorme valeur ajoutée… qui profite à tous !

Au-delà des chiffres, l’étude propose des équivalences monétaires : si on valorise le temps passé à écouter les clients isolés, à animer le quartier ou à veiller à sa sécurité, on arrive à plusieurs milliers d’euros de « services » rendus par commerce.

À l’échelle d’une ville de 1 000 commerces, la somme peut donc grimper à plusieurs millions d’euros théoriques. De quoi se rendre compte que la fermeture d’un commerce de proximité n’est pas juste un coup dur économique !

Des pistes d’action pour les élus et managers de centre-ville

Pour nos élus et managers de centre-ville, reconnaître et soutenir ces externalités positives est un levier majeur de revitalisation. Voici quelques pistes concrètes :

Reconnaître et valoriser ces rôles

👉 Mettre en place un label « commerce solidaire » ou « commerce éco-responsable ».

👉 Communiquer sur les belles initiatives locales (éco-gestes, solidarité, animations).

Créer des partenariats

👉 Faciliter l’accès à des aides (subventions, formations) pour les commerçants qui investissent dans l’économie d’énergie ou la transition écologique.

👉 Encourager les collaborations entre commerçants et associations (collectes de dons, événements festifs ou caritatifs).

Accompagner les commerçants

👉 Organiser des formations spécifiques : premiers secours, accueil des personnes vulnérables, gestion des conflits de rue…

👉 Favoriser la mutualisation d’outils (communication, aménagements pour fleurir la rue, etc.).

Faciliter la concertation

👉 Développer des comités de quartier ouverts aux commerçants : un lien direct avec la mairie pour signaler les problèmes de voirie, de propreté, de sécurité.

👉 Mettre à disposition des espaces, animations, ou moyens logistiques pour créer de la vie dans le centre-ville.

Nos commerces de proximité : un trésor local à préserver !

Les petits commerces sont bien plus que des points de vente, ils jouent un rôle fondamental dans nos quartiers et nos villes : ils créent du lien, soutiennent les plus fragiles, protègent l’environnement et veillent sur l’espace public.

Soutenir ces commerçants, c’est bien plus que défendre l’économie locale, c’est préserver toute la cohésion et le bien-vivre ensemble. Un véritable enjeu de société !

Si vous souhaitez en savoir plus, l’étude complète est disponible dans un format agréable à lire sur le site Microco de la Fondation Altavia, et fourmille de témoignages et d’exemples inspirants pour agir sur votre territoire. Car oui, dans chaque petit commerce, il y a un grand impact qui ne demande qu’à être reconnu et amplifié !

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