Alors que le taux de chômage est tombé à son plus bas niveau depuis 2008, une étude du Conseil du Commerce de France montre que le commerce et l’artisanat ont largement contribué à cette dynamique sur tout le territoire. Et ce n’est pas fini. À lui seul, l’artisanat serait un réservoir de près de 700 000 emplois.
Selon une étude du Conseil du Commerce de France, association qui regroupe une trentaine de fédérations professionnelles du commerce, près de 100.000 emplois ont été créés dans le commerce de détail en France entre 2007 et 2018, soit une hausse de 5,62%. Une progression deux fois supérieure à celle de l’emploi salarié global (+2,7%) sur la période !
Si les supermarchés contribuent beaucoup à cette hausse (43.000 emplois), l’artisanat alimentaire n’est pas en reste avec plus de 13 000 emplois (+9,6%) sur la période, soit une dynamique quatre fois supérieure à celle de l’emploi salarié global. En haut du classement, les boulangeries-pâtisseries ont ainsi embauché massivement (+16%) depuis 2017 pour représenter aujourd’hui près de 128 000 emplois.
En dehors de l’artisanat, ce sont les magasins d’articles de sport (+7,3%) qui ont le plus fortement recruté ces dernières années.
L’étude de la CDCF montre également que le commerce impacte positivement les territoires. Dans 62 départements, l’ensemble du commerce de détail et de l’artisanat commercial a créé de l’emploi entre 2007 et 2018 et dans 43 départements, le commerce a créé davantage d’emplois que les autres secteurs !
700.000 emplois non pourvus dans l’artisanat
C’est sans compter sur l’incroyable réserve d’emplois de l’artisanat. Pour Bernard Stalter, Président de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA), « c’est l’artisanat qui va inverser encore plus la courbe du chômage ». Il y a actuellement 140.000 apprentis dans l’artisanat, un niveau jamais atteint depuis 2013.
L’artisanat est désormais mieux perçu de la part des étudiants mais il y a également de plus en plus de reconversions car l’apprentissage est possible jusqu’à 30 ans, et au-delà de cet âge, des contrats de professionnalisation sont toujours possibles.
Alors que 20% des chefs d’entreprise ont plus de 55 ans, des milliers d’entreprises sont ou seront bientôt à reprendre, avec à la clé de nombreuses créations d’emplois en puissance !
Source : CDCF, CMA France
Copyright Photo : Portrait de la pâtisserie Maca-rong à Paris