L’agglomération Évreux Portes de Normandie vient de voter un budget de 524.000 euros pour son plan de dynamisation commerciale. L’objectif affiché est de revitaliser les centres villes et centres-bourgs qui sont en souffrance, avec, à la clé, des aides pour les commerçants et les communes.
Ce plan de dynamisation commerciale s’adresse au 74 communes d’Évreux Portes de Normandie, « une façon », explique Stéphanie Auger, l’élue en charge du dossier, « de s’adapter à un contexte un peu difficile pour les commerçants en mettant en place des actions en leur faveur ». En effet, depuis le 1er janvier 2019, la compétence commerce a été transférée des communes aux agglomérations. Évreux Portes de Normandie en a profité pour remettre à plat les dispositifs d’aide déjà existants et en créer de nouveaux.
Un geste commercial pour les commerçants
Les commerçants pourront recevoir une subvention équivalente à 50% de la CFE 2018, la contribution foncière des entreprises. « Le but, c’est de favoriser le commerce de proximité » explique Stéphanie Auger, « c’est pourquoi nous avons volontairement exclu toutes les surfaces supérieures à 300 mètres carrés et celles qui font plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires », ajoute la vice-présidente en charge de l’attractivité économique et du commerce à Évreux Portes de Normandie. L’agglomération a ouvert une plateforme pour recueillir les dossiers des candidats. 600 commerçants devraient bénéficier de ce dispositif pour lequel 300.000 euros ont été budgétés. Une opération séduction des commerçants à moins d’un an des élections municipales ? L’élue réfute : « en ce moment, le sujet, pour les commerçants, c’est les impôts et la taxation. EPN portera cette perte financière » explique Stéphanie Auger, qui estime que, dans le cadre du débat actuel, ce dispositif est une façon de répondre aux préoccupations des commerçants sur leurs charges.
Cette mesure a été présentée aux commerçants de Saint-Sébastien-de-Morsent, le lundi 6 mai 2019. Dans cette commune de 5600 habitants, Anthony Dourdet a ouvert il y a un an, avec sa femme Audrey, la brûlerie de Saint Sé. Il n’est pas concerné par cette mesure, puisqu’il paiera la CFE pour la première fois cette année. Mais le trentenaire salue l’initiative de ce plan de dynamisation commerciale, notamment pour l’accompagnement qu’il propose :
Quand on monte un commerce, il n’y a pas grand chose pour nous aider. L’État ne nous aide pas, alors ce que fait Évreux Portes de Normandie, on prend » – Anthony Dourdet, commerçant
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Source : France Bleu Normandie (Seine-Maritime – Eure)
Journaliste : Laurent Philippot